mercredi 28 janvier 2015

Voyage en groupe ?



Je l'ai dit dans le premier carnet, on n'y est pas habitué et ce n'est pas notre tasse de thé ! Nous n'avons pas vraiment apprécié être astreint à un horaire, autant le matin au départ qu'en fin de journée, tant pour le happy hour que pour les soupers au resto, quand certains de ceux-là étaient prévus. Comprenons-nous, nos compagnons étaient fort agréables et nous avons apprécié ces moments partagés avec eux. Mais nous préférons, et de loin, être totalement autonomes et décider seul de nos itinéraires et de nos sorties, autant en Campignol que dans nos voyages à l'étranger. Celà dit, l'appartenance à un groupe rassure pour une première expérience en v.r. au Mexique et fait probablement gagner du temps. Nous n'avons aucun regret.

Nos organisateurs, Lisa et Dan sous le crachin de La Paz

Malgré ces contraintes, nous fûmes certainement bien acceptés parce qu'on m'a même demandé de développer une offre de service pour les Québécois en Baja California et devenir accompagnateur, ce que j'ai décliné. Je tiens trop à mon indépendance et à ma liberté retrouvée après la retraite.

Nous faisions partie d'un groupe composé de canadiens de la Colombe Britannique et de la Saskatchewan.

Notre groupe 

Tous furent extrêmement gentils. Et certains préjugés, autant les nôtres que les leurs sont certainement tombés. Le Canada étant essentiellement formé de deux solitudes, comme l'écrivait Hugh McLennan dans son roman du même titre, il n'est pas toujours facile de concilier nos modes de vie et de pensées, mais je crois bien que nous y sommes arrivés. Nous avons participé volontiers aux différents pot lucks, ces soupers collectifs où chaque convive prépare un plat et ce fut ma foi, fort agréable et très bon. 

Nous nous sommes quittés très cordialement, non sans que je n'aie réussi à leur tirer quelques larmes suite à un petit laïus bien senti.

Participer à ce genre de caravane implique aussi une belle solidarité. Un vr qui a connu de petits problèmes avec un système de lits transformables a ainsi subi une intervention conjointe Bc.-Québec pour la réparation.

De plus, comme les routes sont très étroites, la collaboration sur la route est essentielle. Comme nous formions quand même une longue file de véhicules, la courtoisie imposait de faciliter les dépassements. Il était donc nécessaire d'être vigilant et d'adapter sa conduite en conséquence. Notamment, chaque vr avait en mains un radio permettant à chacun de communiquer avec les membres du groupe. Le chef de caravane annonçait les véhicules venant à notre rencontre, ce qui permettait à ceux qui suivaient d'actionner le clignotant gauche, signalant aux véhicules qui voulaient nous dépasser qu'ils pouvaient le faire en sécurité. Le clignotant à droite signale au contraire de ne pas dépasser lorsque la circulation venant à notre encontre ne le permet pas. Et dès qu'un véhicule nous dépassait, nous devions par radio annoncer ce dépassement, chaque vr faisant précéder son intervention du numéro qui lui avait été assigné. Les virages à gauche ou à droite sont indiqués au moyen des clignotants d'urgence. Bien que ça ait nécessité une certaine période d'adaptation, le procédé est assez efficace et sécuritaire.

"Big rig coming..."


En définitive, le trajet et le choix des campings est correct. Ce fut définitivement une belle expérience. À compter de maintenant, pour encore quelques semaines en Baja California, nous serons livrés à nous-mêmes, avec éventuellement nos amis Paul et Lise.

1 commentaire:

  1. À peu près tout le monde que je connais qui sont allés au Mexique pour la première fois ont utilisé les services d'une caravane, tout comme vous, histoire de se rassurer. Les années suivantes, ils traversent le nord du pays à 2 ou 3 VR sans plus.

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