Chaque visite aux États-Unis constitue une occasion
privilégiée de réaliser ce que nous avons en commun avec ce peuple et aussi ce
qui nous en distingue tout autant. Il n’est pas nécessaire de spécifier les
points que nous avons en commun avec les américains, nous le savons tous. On
sait bien que notre rapport avec les biens matériels et l’automobile est pour
le moins identique, ou à tout le moins semblable à celui de nos voisins.
Il est certain que le filet social que nous retrouvons chez
nous est très différent ici. On est
toujours surpris de voir de pauvres types, dehors, costumés en mascotte, se
dandiner sous un soleil de plomb, pour faire la pub de toute sorte de
commerces. À la télé, la publicité faite
par les bureaux d’avocats est omniprésente.
Les publicités de médicaments , nombreuses, sont truffées de mise en
garde , justement pour éviter d’être la cible des poursuites de ces mêmes
avocats. Comme il n’y a pas de no-fault,
les accidents d’automobiles sont également une source de dossiers rémunérateurs pour les avocats. Je me souviens au début de ma pratique,
quand, au Québec, la loi « Payette » avait retiré cette importante
source de revenus aux avocats.
On connait aussi l’attirance qu’ont les Américains pour les
armes à feu, ce qui peut nous inquiéter à l’occasion. Sur la route, je me fais couper avec le
sourire…je tiens à la vie. L’autre jour,
je voyais un décalque sur le pare-choc arrière d’une automobile qui, au premier
abord, me rassurait. Toutefois, en
m’en approchant, j’ai déchanté en y
lisant en grosses lettres : I’m in favor of gun control et plus bas en plus petites
lettres « with both hands ».
Un autre décalque se lisait comme suit : « Today annoy a
liberal : how ? work, succeed , be happy…
Les journaux à la caisse de l’épicerie que l’on feuillette
pendant l’attente sont aussi une source de divertissement sans fin. C’est ainsi qu’on a appris que Kate Middleton
a déjà eu son bébé et que Bill Clinton sait depuis quatre ans que Barack Obama
n’est pas citoyen américain…N’importe quoi !
On connait aussi la ferveur religieuse des américains , mais
nous sommes toujours étonnés de constater le nombre incroyable de stations télé
qui y sont consacrés. Les
« preachers » ont souvent l’air de vendeurs du temple , habillés en
bouffons, quand ce n’est pas une femme auprès de qui même Dolly Parton aurait
l’air d’une ménagère…
Récemment se tenait un tirage de loto de plusieurs centaines
de millions. Interrogés à la sortie du
dépanneur où ils venaient d’acheter leurs billets, quant à savoir ce qu’ils
feraient s’ils gagnaient, la plupart répondaient qu’ils feraient en premier
lieu un don à leur église. C’est quand
même admirable. Un gentil monsieur du
Michigan, voyant que nous étions du Canada, m’a demandé si j’étais
chasseur. Je lui répondis que j’y étais
déjà allé mais que je n’avais pas aimé tuer un animal. Il m’a rétorqué à peu près
ceci : “God put those animals on
earth for us, don’t hesitate to kill them for food…”
Et je ne veux pas m’étendre sur la loi Stand your grounds,
qui permet de tuer si on se sent menacé.
Keep smiling even when
you are mad. C’est moins dangeureux.
Salut vs 2,
RépondreSupprimerToujours heureux de vous lire, particulièrement lorsque Dan devient sociolicophilosophe. Mais attention, garder le sourire peut aider au States, mais... est-ce suffisant ?
Ciao et bonne route.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerNous venons de terminer la lecture de votre blogue. Très intéressant! Il y a toujours quelque chose à retenir des écrits des autres. Ainsi, lors d'un prochain voyage, on ira sûrement à Turtle Beach, St-Pete et le musée Dali et Marco Island. Nous aussi on préfère les endroits nature. L'autre Floride comme disait Lorraine Robichaud! Quand on lit votre conclusion, nous faisons les mêmes constats que vous! Nous vous souhaitons une belle retraite, remplie de beaux projets et surtout de la santé! Sylvie et Pierrôt (nous nous sommes rencontrés brièvement au parc Anastasia où on fait de l'internet)
RépondreSupprimer